La Regia
(Photo : C. Jadot)
|
|
Construite selon la légende par le second roi de Rome, Numa Pompilius (au VIIe siècle av. J.-C.), on raconte qu'elle avait été sa résidence privée. La Regia (au premier plan sur la photo de la maquette) n'était en fait ni la demeure du rex sacrorum ni celle, plus tard, du Grand Pontife (Pontifex Maximus, chef des collèges sacerdotaux), mais leur siège officiel, le lieu dans lequel ils exerçaient leur fonction sacrée.
C'est dans la Regia que l'on conservait certaines archives, notamment les actes du collège des pontifes et les annales des principaux événements (annales maximi).
Ce petit édifice en marbre tenait une très grande place dans la vie religieuse de la cité, le Grand Pontife étant la plus haute autorité religieuse. De plus, il était lié fonctionnellement à la Maison des Vestales.
La Regia renfermait aussi les documents relatifs au calendrier officiel, aux fastes consulaires et triomphaux qui étaient gravés sur le mur extérieur. On y établissait les règles à suivre pour les sacrifices offerts dans les temples et sur les autels, on y châtiait les crimes contre la religion. Toutes les activités étaient consignées dans les volumes des libri pontificum.
Ce monument se composait de deux parties :
- une partie de forme rectangulaire, elle-même divisée en trois pièces :
- l’entrée
- le sanctuaire de Mars (sacrarium Martis) dans lequel étaient conservés
- les lances et les boucliers du dieu. Lorsqu’ils s’agitaient d’eux-mêmes, on y voyait un présage funeste.
- le sanctuaire à Ops Consiua, la déesse de l’abondance, où seuls pouvaient entrer le grand pontife et les Vestales.
- une partie trapézoïdale, dotée d’un double portique.
La Regia subit plusieurs incendies : en 210 av. J.-C., puis en 148 av. J.-C. En 36 av. J.-C., elle fut reconstruite plus petite, mais avec un grand luxe, par C. Domitius Calvinus. Elle brûla à nouveau sous Néron et probablement sous Commode. Aujourd’hui, il n’en reste que le podium.