Les thermes de Caracalla
(Photo : C. Jadot)
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Aurelius Antoninus, surnommé Caracalla, entreprit la construction des
Thermae Antoninianae ou Thermes de Caracalla à partir de 212 apr. J.-C. Ce sont les empereurs Elagabal et Sévère Alexandre qui achevèrent la construction du complexe (bâtiment thermal et portiques environnant).
Les thermes occupaient une superficie d’environ 9 ha. Une dérivation spéciale de l’
Aqua Marcia apportait l’eau nécessaire dans citernes (18 citernes pouvant contenir 10 000 m3 d’eau).
Le côté nord-est des thermes (Via Nova) était constitué d’un portique, précédé de deux étages de pièces voutées (probablement des boutiques). Dans les côtés nord-ouest et sud-est, les grandes exèdres contenaient des salles chauffées. Le côté sud-ouest était occupé par les citernes, un stade et deux bibliothèques.
Environ 1 600 personnes pouvaient profiter en même temps des thermes. En général, le Romain commençait par une sudation dans le laconicum (étuve), il passait ensuite au caldarium (bains chauds) dans une grande salle circulaire de 34 m de diamètre, surmontée d’une coupole, puis il gagnait le tepidarium (bains tièdes) dans une salle plus petite. De là il rejoignait la salle la plus vaste, 58 m sur 24 m, le frigidarium (salle froide) : la piscine y était sans doute à l’air libre. La dernière colonne entière de cette salle fut transportée à Florence en 1563. Le parcours au sein des thermes était toutefois entièrement libre.
Des fouilles à différentes époques ont mis au jour de nombreuses œuvres d’art dont le fameux groupe du Taureau Farnèse, la statue colossale d’Hercule, une Vénus, une Bacchante, quelques bustes des Sévères. Les souterrains fouillés au début du XXe siècle présentent également un grand intérêt : on y trouve les pièces de service nécessaires au bon fonctionnement de l’établissement et le Mithraeum (temple à Mithra) le plus imposant de Rome.