On sait globalement peu de choses des machines antiques à cause de la quantité limitée d’informations parvenues jusqu’à nous. La connaissance de la technologie et de l’ingénierie gréco-romaines provient de trois sources principales :
Les textes. La littérature technologique stricto sensu est constituée d’un nombre limité d’écrits susceptibles de dénaturation à travers les siècles. D’autres références littéraires sont aussi des sources précieuses.
L’iconographie. Bien que l’interprétation des images puisse souvent être inexacte, cette source est essentielle.
Les découvertes archéologiques. Les machines entières sont cependant rares, puisque la plupart de leurs composants en bois sont maintenant perdus.
La restitution virtuelle est donc un apport important à la recherche, au-delà des médias conventionnels (textes et images en 2D), et ce de trois façons différentes.
D’abord les objets ou les machines peuvent être visualisés depuis plusieurs points de vue, et peuvent être désassemblés si nécessaires. De plus, l’utilisation de la transparence permet d’exposer des composants qui autrement seraient cachés.
Ensuite, à des fins de démonstration, il est possible de simuler des machines en fonctionnement et de les replacer dans leur contexte d’utilisation.
Enfin plusieurs hypothèses détaillées concernant la restitution peuvent être mises à l’épreuve, quant à l’étude des faisabilités, de l’efficacité et de la fonctionnalité des machines.