Un Normand à Rome
Né le 20 octobre 1870 à Orbec (Calvados), Paul Bigot mène à Paris ses études d’architecture à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts. Alors qu’il était pensionnaire à la Villa Médicis (il fut Grand Prix de Rome en 1900), P. Bigot présenta une maquette du plus grand édifice de loisirs des Romains, le Circus Maximus. C’était son “Envoi” de Rome. Il réalisa ensuite une évocation en relief de l’ensemble de la Rome antique.
En 1908, P. Bigot se voit proposer d’exposer son plan-relief à l’Exposition Internationale de Rome de 1911, à la section d’archéologie. En 1911 le relief “encore bien fruste” est exposé à Rome dans une salle des Thermes de Dioclétien. Il est bien reçu par le monde archéologique.
En 1914 il est mobilisé dans l’aviation, en tant qu’observateur, au “Camp Retranché de Paris” et est basé au Bourget. Il sera libéré en 1916.
En 1925, il est nommé Professeur à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Il construit en 1930 le bâtiment de la Rue Michelet à Paris, destiné à abriter l’Institut d’Art et d’Archéologie avec, au quatrième étage, une grande salle pour installer son plan de Rome. Un an plus tard, il est élu membre de l’Académie des Beaux-Arts à l’Institut de France.
1937 : Le relief est exposé au Musée de Chaillot et c’est à ce moment que P. Bigot décide d’y apporter des modifications, c’est-à-dire de le mettre au niveau des toutes dernières découvertes archéologiques. Parallèlement l’idée d’une transformation du relief en un matériau durable refait surface. Mais le projet ne pourra pas s’accomplir en raison du déclenchement du second conflit mondial et de la mort de P. Bigot le 8 juin 1942.
Actuellement il ne reste que deux exemplaires complets du plan-relief de P. Bigot : celui de Caen, qui est l’original, et une copie colorisée située aux musées royaux d’Art et d’Histoire de Bruxelles. Le plan partiel en bronze se trouve dans les caves de l’Institut d’Art et d’Archéologie de Paris.
L’ouvrage dont la numérisation est mise à disposition ci-dessous, est un don de Monsieur Longuet. Il s’agit d’un ouvrage numéroté (n°6). Remarquez que sa seconde de couverture porte le tampon du Stalag IA 79.