La Capitole est la colline sacrée de Rome, celle sur laquelle s’élevait le temple de Jupiter, Junon et Minerve.
Avec ses 460 m de long et ses 180 m de large, le Capitole était la plus petite des sept collines de Rome, mais aussi la plus prestigieuse. Elle assuma d’abord le rôle de citadelle du fait de sa position géographique et de ses caractéristiques physiques, puis devint le centre religieux de Rome. Deux sommets composaient la colline, séparés par une dépression : le Capitolium, aujourd’hui occupé par le Palais des Conservateurs, et l’Arx ou citadelle, à l’emplacement actuel de l’église S. Maria d’Aracoeli.
La Capitole s’appela dans un premier temps Mons Tarpeius, d’après le nom de Tarpéia, la fille du gouverneur de la citadelle de Rome qui aurait ouvert les portes aux envahisseurs sabins. Depuis l’enlèvement des Sabines, perpétré par Romulus pour donner des épouses à ses compagnons, une guerre opposait les Latins et les Sabins (cf. Varron, Ling. 5, 41-42). La Roche tarpéienne , Rupes Tarpeia, désignait un flanc abrupt du Capitole, du haut duquel on précipitait les criminels.
Sur cette colline s’élevaient de nombreux temples dont le plus important, le Temple de Jupiter Capitolin , situé sur le Capitolium, fut construit par les rois étrusques Tarquin l’Ancien et Tarquin le Superbe au VIe siècle av. J.-C. Sous la République, le Temple de Junon Moneta et le le temple de Vénus Victrix s’ajoutèrent aux constructions précédentes.
Ce centre religieux fut ravagé par plusieurs incendies : en 83 av. J.-C., un important incendie détruisit presque entièrement le Capitole. Il fut reconstruit par Q. Lutatius Catulus, mais dès 69 ap. J.-C., lors des conflits qui opposaient les partisans de Vespasien à ceux de Vitellius, un nouvel incendie éclata. Vespasien en releva les ruines. Le Capitole fut encore endommagé par l’incendie de 80 ap. J.-C. et par l’invasion des Goths en 410 ap. J.-C. Aujourd’hui, il reste peu de choses du Capitole antique.
Le Capitole était le lieu de nombreuses cérémonies : c’est en effet là que les consuls étaient investis et que s’achevaient les cortèges triomphaux en l’honneur des généraux victorieux.