Le Temple de Vénus et de Rome est sans doute un des temples les plus vastes de Rome (110 m sur 53 m). Il se trouve, sur la Vélia, entre la Basilique de Maxence et de Constantin et la vallée du Colisée.
Consacré à Vénus et à la déesse Rome, considérées comme les deux protectrices de la ville, il fut commencé en 121 ap. J.-C. par Hadrien et terminé par Antonin le Pieux. Hadrien en dessina lui-même les plans et en fit la dédicace en 135 ap. J.-C. Pour permettre la construction de ce temple, Hadrien fit déplacer le Colosse , statue de Néron haute de plus de 32 mètres, par vingt-quatre éléphants. Il fut placé à côté du Colisée auquel il finit par donner son nom.
Le Temple de Vénus et de Rome était un temple de forme typiquement grecque, conformément à la mode hellénisante de la période d’Hadrien. Construit tout en marbre sur un podium rectangulaire, long de 145 mètres et large de 100 mètres, il était entouré d’un double portique en colonnes de granite gris et se composait de deux cellae en absides opposées. Cependant les absides n’existaient pas à l’origine : elles doivent être attribuées à la restauration de Maxence en 307 ap. J.-C., suite à l’incendie de 283 qui endommagea l’édifice. C’est à cette époque que le temple fut orné de voûtes à caissons. Périptère, il comptait dix colonnes sur les façades et vingt sur les côtés. Les restes que l’on peut voir aujourd’hui appartiennent à la restauration du IVe siècle.
Chaque divinité avait sa propre cella : celle du côté du Colisée était consacrée à Vénus et celle du côté du Forum à la déesse Rome. Les deux absides qui terminaient les cellae contenaient respectivement la statue des déesses Vénus et Rome. Des deux cellae, celle de Rome, côté ouest, avec colonnes de porphyre et pavement de marbre polychrome, est la mieux conservée. Celle de Vénus a été en grande partie détruite. A l’intérieur, plusieurs niches, situées entre des colonnes en porphyre rouge, étaient ornées de statues.
Aujourd’hui, il reste peu de choses du temple : essentiellement l’abside côté Forum ainsi que quelques colonnes. La colonnade qui entourait l’édifice a presque entièrement disparu. Léon IV (845-857) construisit sur ses ruines la basilique de Santa Maria Nova aujourd’hui connue sous le nom de Santa Francesca Romana.