Rideau de scène
Le rideau de scène était utilisé dans certains théâtre de l’Antiquité pour masquer les jeux de scène des acteurs.
Les Anciens connaissaient le principe du rideau de scène mais le mécanisme de ce système est resté obscur jusqu’à l’étude des traces conservées au théâtre de Lyon. Des traces importantes avaient déjà été retrouvées à Arles et à Orange, mais malheureusement insuffisantes pour comprendre avec certitude son mode de fonctionnement. Le rideau de scène antique est différent de ce que l’on voit aujourd’hui dans les salles modernes : quand le spectacle était terminé, le rideau, enroulé sous le plancher du pulpitum (endroit où évoluent les acteurs) se déployait en hauteur. Le rideau s’élevait du sol pour occulter la scène et il descendait pour la découvrir. En fin de spectacle, on parlait donc de lever le rideau et non de le baisser.
À Lyon, le rideau sortait d’une fosse de 5 m de profondeur à partir du niveau du plancher du pulpitum. Le rideau de toile était soutenu par un portique en bois, formé de montants mobiles et de traverses. Il était indispensable d’élever la longueur totale du rideau au même rythme : si le rideau ne prenait pas de la hauteur en même temps à tous les niveaux de la scène, soit les montants cassaient, soit le mécanisme se bloquait. Les cylindres autour desquels s’enroulait la toile étaient installés dans la fosse. Il ne s’agissait pas d’une seule pièce de tissu, mais de plusieurs morceaux disposés en quinconce pour que les différentes bandes se recouvrent.