Le temple de Fides se trouvait sur le Capitole, à proximité de l’escalier qui permettait de rejoindre cette colline depuis le Champ de Mars.
Le temple de Fides devait être un des temples les plus prestigieux du Capitole de Rome. Les restes archéologiques encore visibles aujourd’hui ont été retrouvés sur la zone sacrée de Sant’Omobono, suite à l’effondrement d’une partie de la colline du Capitole du côté Sud. Des fragments de fûts de colonnes cannelées ont ainsi été mis au jour. La base de ces colonnes est de style attique et les tambours sont revêtus de stuc. D’après l’analyse du fragment 499 de la Forma Vrbis Romae , on estime que le temple était périptère sine postico, c’est-à-dire sans colonnade à l’arrière. Les murs de la cella étaient recouverts de plaques de bronze gravées avec des lois ou des diplômes militaires. Une plaque portant un extrait de la lex Cornelia de XX quaestoribus a ainsi été retrouvée. La plaque mesure 80 cm sur 110 cm. Des textes étaient également gravés directement dans la pierre du podium, comme sur le temple d’Apollon à Delphes.
Le temple de Fides situé sur le Capitole était pourvu d’une statue cultuelle vraisemblablement acrolithe : les vêtements étaient en bronze doré alors que le corps de la statue était en marbre. Quelques éléments de cette statue ont pu être retrouvés, notamment des morceaux de la tête, des fragments de pieds portant des sandales et une main probablement voilée. Sa main et son bras droits pourraient avoir été tendus en avant, car Valère Maxime écrit : « Sous les traits qu’elle offre à tous les yeux, la vénérable divinité de la Bonne Foi présente sa main droite, gage très sûr de salut pour les hommes » (Val. Max. 6, 6, 1). La main gauche, en partie conservée seulement, présente, selon C. Reusser, une forme telle qu’elle devait porter un objet : il propose une corne d’abondance. Cette proposition se justifie selon G. Freyburger car on trouve Fides avec cet emblème sur des monnaies. La statue mesurait environ 6 m de haut.
Le temple n’est pas représenté sur la maquette de P. Bigot.