L’Aqua Claudia est un des aqueducs qui assurait l’alimentation de Rome en eau potable.
Les aqueducs permettaient de distribuer quotidiennement environ un million de m3 d’eau aux thermes, aux fontaines publiques et aux maisons privées. Outre l’aspect monumental, ils étaient pour la ville une garantie de salubrité.
L’Aqua Claudia est certainement le plus célèbre des aqueducs romains. Commencé par Caligula en 38 ap. J.-C., il fut terminé par Claude en 52 ap. J.-C. L’Aqua Claudia partait de la vallée de l’Aniene, près de Subiaco, au pied des monts Simbruins. Long d’environ 68 km, dont la plus grande partie en souterrain, il s’élevait dans Rome sur plusieurs étages d’arcades encore en partie visibles aujourd’hui. Si l’aqueduc lui-même fut construit en béton revêtu de briques, les arches étaient en travertin taillé. Il fut englobé par Aurélien dans sa muraille près de la Porta Praenestina, actuelle Porte Majeure. Les inscriptions, situées au-dessus de la porte, évoquent deux restaurations de l’aqueduc : la première sous Vespasien en 71 ap. J.-C., la seconde sous Titus en 81 ap. J.-C. De la Porte Majeure se détachait une ramification, construite par Néron (les Arcus Neroniani), dont il reste de nombreux vestiges. Cette ramification allait jusqu’au Palatin en franchissant la Via di San Gregorio sur des arches encore partiellement visibles aujourd’hui. C’est peut-être elle qui alimentait le mécanisme de la Cenatio Rotunda (« la salle à manger tournante ») de la Domus Aurea de Néron. Domitien rénova la partie de l’aqueduc qui va du Caelius au Palatin.