Velum du Colisée

Le vélum était utilisé notamment sur les édifices de spectacle, trop grands pour être couverts par une charpente traditionnelle, pour offrir de l’ombre aux spectateurs.

Le premier texte à aborder la question de l’utilité du vélum est celui de Suétone qui blâme Caligula de faire « replier le uelum, par un soleil des plus ardents » (reductis flagrantissimo sole uelis – Suet., Cal. 26, 5). On comprend que la protection contre les rayons lumineux, qui éblouissaient les spectateurs en les empêchant de regarder le spectacle, était la principale fonction du uelum. Les toiles servaient également à diminuer la chaleur due à une exposition prolongée sous le soleil méditerranéen. C’est Martial qui rend le mieux cette réalité, quand il nous dit :

Bien que le soleil qui échauffe le théâtre ne soit pas peu brûlant, on replie les toiles à l’arrivée d’Hermogenes (Mart. 12, 29 : Quamuis non modico caleant spectacula sole, Vela reducuntur, cum uenit Hermogenes).

Pour expliquer le contexte, Hermogénès est décrit par Martial comme un homme souffrant d’une maladie particulière : il ne peut s’empêcher de voler du tissu, une sorte de cleptomanie très définie… Un dernier texte vient confirmer cet usage restreint :

« les toiles de lin servirent à faire de l’ombre seulement dans les théâtres » (tantum umbram facere – Plin., Nat. 19, 23-24).

Pline ajoute d’ailleurs plus bas : uelis forum inumbrauit. Nous pouvons donc affirmer en nous appuyant sur les sources, que le uelum sert uniquement à protéger les spectateurs du soleil.

L’idée que les voiles puissent servir de protection contre la pluie est exclue par les contraintes techniques. La pluie aurait pesé trop lourd une fois tombée sur le uelum : le système de soutien n’était certainement prévu que pour soutenir les toiles sèches, ce qui était déjà remarquable d’un point de vue technique. En cas de pluies importantes, le poids de la toile mouillée aurait certainement soit arraché le système de soutien, soit déchiré la voilure, avec les effets catastrophiques que l’on imagine pour la foule installée dans la cauea. D’un point de vue technique, le seul but du uelum était donc de limiter les effets néfastes du soleil, même s’il avait d’autres avantages, notamment au niveau de l’ambiance qu’il pouvait créer. Properce nous parle ainsi des « ondulations du uelum suspendues au-dessus de la cauea du théâtre – Prop. 4, 1 », mais il ne précise pas quel bruit précis une telle installation pouvait engendrer. Lucrèce (6, 108), lui, parle du claquement du uelum :

Parfois encore ils [les nuages] font entendre au-dessus des vastes plaines de notre monde un bruit semblable au claquement de ces toiles tendues parfois dans nos grands théâtres et qui flottent le long des mâts et des poutres. D’autres fois, la nuée, mise en pièces par l’assaut des vents effrontés, entre en fureur, et s’essaye à imiter le son du papier qu’on déchire.

Il devait donc souvent y avoir un bruit de fond quand le uelum était tendu au-dessus des édifices de spectacle romain, ce qui devait créer un climat particulier, une ambiance propre à ce divertissement. La particularité la plus saisissante de ce uelum devait être l’effet visuel que le déploiement de sa toile créait sur le public. Nous savons en effet que le uelum pouvait être coloré de teintes vives : le rouge, le jaune ou le vert :

C’est le cas notamment des voiles jaunes, rouges et verts qui, tendus dans nos vastes théâtres flottent et ondulent le long des mâts et des traverses ; au-dessous d’eux, tout le public réuni sur les gradins, le décor de la scène, les rangs augustes des sénateurs, se colorent et se teignent de leurs reflets mouvants. Et plus l’enceinte du théâtre est haute et étroite, plus aussi tous les objets sont baignés de ces riantes couleurs dans la lumière raréfiée du jour (Lucr. 4, 75).

La lumière du jour passait donc dans le uelum comme à travers un filtre colorant, qui diminuait son intensité tout en la colorant des teintes les plus vives. Toute la cauea prenait dès lors le même aspect. C’est une ambiance feutrée qui devait ainsi être créée : les toges blanches des citoyens, des sénateurs, le marbre de la frons scaenae, peut-être des gradins, tout arborait désormais la couleur du uelum, ce qui devait augmenter la féerie du spectacle. Dès lors, on comprend mieux pourquoi des publicités VELA ERVNT ont été retrouvées disséminées dans Pompéi : la présence du uelum assurait déjà une partie du spectacle en lui-même. Bien plus que comme un artifice, les spectateurs devaient l’attendre comme une partie intégrante de l’ambiance propre aux ludi. Elle augmentait la magnificence des jeux, un élément peu pris en compte et pourtant essentiel dans la perception que les spectateurs devaient avoir des représentations. (S. Madeleine, « Le complexe pompéien du Champ de Mars , une ville dans la Ville. Restitution virtuelle d’un théâtre à arcades et à portique au IVe siècle p. C. », thèse soutenue sous la direction de Ph. Fleury à l’Université de Caen Basse-Normandie en 2006).

Plusieurs restes archéologiques témoignent de l’utilisation d’un vélum sur le Colisée. On trouve tout d’abord des trous percés en haut de l’édifice, dans lesquelles les mâts vont venir prendre place, en correspondance avec des consoles pleines. Ensuite, des bornes sont toujours visibles devant les arcades extérieures du Colisée.

L’utilisation des vélums sur les édifices de spectacle devait être quelque chose de commun dans l’Antiquité romaine puisque différentes traces de support sont encore bien visibles aujourd’hui, notamment sur les arènes de Nice où de Nîmes.

Système de soutien de l’anneau central

Système de soutien des voiles

Déroulement et enroulement des toiles

Vue d’ensemble

L’animation de cette immense toile, déployée autrefois par les marins de la flotte romaine pour abriter les spectateurs du soleil, a été réalisée par d’autres marins contemporains (École navale) ; elle constitue une hypothèse scientifiquement inédite, mais parfaitement opérationnelle.

Les deux termes pour désigner le voile de protection contre le soleil dans les édifices de spectacle antiques sont uelum (uela au pluriel) ou uelarium (uelaria) en latin et parapetasma, atos pour le grec. Des dérivés se sont ensuite développés sur le même thème, de sorte que la personne qui s’occupait de manœuvrer ces voiles était appelée uelarius (C.I.L. 10, 3500). Lucrèce et Pline utilisent enfin par métonymie le mot carbasus (Cf. Lucr. 6, 109 et Plin., Nat. 19, 6) comme synonyme de uelum. Nous avons relevé 20 occurrences faisant référence à ce système dans la littérature latine :

Ammien Marcellin, Rerum gestarum libri, 1, 14, 6, 25 (texte M. Seyfarth, L. Jacob-Karau et I. Ulmann, Leipzig, Teubner, 1978, trad. et comm. E. Galletier et J. Fontaine, Paris, Les Belles Lettres, 1968).

Ex turba uero imae sortis et paupertinae in tabernis aliqui pernoctant uinariis, nonnulli sub uelabris umbraculorum theatralium latent, quae Campanam imitatus lasciuiam Catulus in aedilitate sua suspendit omnium primus…

Mais parmi la foule de la plus basse condition et celle des miséreux, il y a des gens qui passent la nuit entière dans des tavernes, d’autres se dissimulent dans l’ombre des voiles que Catulus, pendant son édilité, à l’imitation de la mollesse campanienne, étendit le tout premier sur le théâtre…

Histoire Auguste, Commodus, 15, 6 (texte E. Hohl, Leipzig, Teubner, 1965, trad. et comm. M.Valton, C. F. L. Panckoucke, 1844).

Sane cum illi saepe pugnanti ut deo populus fauisset, inrisum se credens populum Romanum a militibus class ariis, qui uela ducebant, in amphitheatro interimi praeceperat.

Un jour que pendant l’un de ses fréquents combats, le peuple l’avait acclamé comme un dieu, s’imaginant que le peuple romain s’était moqué de lui, il l’avait fait massacrer dans l’amphithéâtre par les soldats de la flotte qui manoeuvraient le uelum.

Juvénal, Saturae, 4, 122 (texte J. Willis, Leipzig, Teubner, 1997, trad et comm. P. Labriolle et F. Villeneuve, Paris, Les Belles Lettres, 1950 (1921)).

Sic pugnas Cilicis laudabat et ictus
et pegma et pueros inde ad uelaria raptos
.

C’est avec le même à propos qu’il louait les combats de Cilicien, les coups, la machinerie et les enfants soulevés jusqu’au uelarium.

Lucrèce, De natura rerum, 4, 75 (texte J. Martin, Leipzig, Teubner, 1969, trad. et comm. A. Ernout, Paris, Les Belles Lettres, 1921).

Et uolgo faciunt id lutea russaque uela
et ferrugina, cum magnis intenta theatris
per malos uolgata trabesque trementia flutant;
namque ibi consessum caueai supter et omnem
scaenai speciem patrum matrumque deorsum
inficiunt coguntque suo fluitare colore.
Et quanto circum mage sunt inclusa theatri
moenia, tam magis haec intus perfusa lepore
omnia conrident correpta luce diei
.

C’est le cas notamment des voiles jaunes, rouges et verts qui, tendus dans nos vastes théâtres flottent et ondulent le long des mâts et des traverses ; au-dessous d’eux, tout le public réuni sur les gradins, le décor de la scène, les rangs augustes des sénateurs, se colorent et se teignent de leurs reflets mouvants. Et plus l’enceinte du théâtre est haute et étroite, plus aussi tous les objets sont baignés de ces riantes couleurs dans la lumière raréfiée du jour.

Lucrèce, De natura rerum, 6, 109 (texte J. Martin, Leipzig, Teubner, 1969, trad. et comm. A. Ernout, Paris, Les Belles Lettres, 1921).

Dant etiam sonitum patuli super aequora mundi,
carbasus ut quondam magnis intenta theatris
dat crepitum malos inter iactata trabesque,
inter dum perscissa furit petulantibus auris
et fragilis chartarum commeditatur.

Parfois encore ils [les nuages] font entendre au-dessus des vastes plaines de notre monde un bruit semblable au claquement de ces toiles tendues parfois dans nos grands théâtres et qui flottent le long des mâts et des poutres. D’autres fois, la nuée, mise en pièces par l’assaut des vents effrontés, entre en fureur, et s’essaye à imiter le son du papier qu’on déchire.

Martial, Epigrammata, 9, 38 (texte D. R. Shackleton, Leipzig, Teubner, 1990, trad. et comm. H. I. Izaac, Paris, Les Belles Lettres, 1960 (1934)).

Summa licet uelox, Agathine, pericula ludas,
non tamen efficies ut tibi parma cadat.
Nolentem sequitur tenuisque reuersa per auras
uel pede uel tergo, crine uel ungue sedet;
lubrica Corycio quamuis sint pulpita nimbo
et rapiant celeres uela negata Noti,
securos pueri neglecta perambulat artus,
et nocet artifici uentus et unda nihil
.

Bien que, agile Agathinus, tu te livres aux tours de force les plus téméraires, tu n’arriveras pourtant pas à laisser tomber ton bouclier. Tu t’éloignes de lui, et il te suit ; puis, revenant sur sa route par l’air léger, il s’arrête sur ton pied ou sur ton dos, sur tes cheveux ou sur le bout de ton doigt. Quelque glissante que soit la scène sous l’averse de safran et quoique les rapides vents du sud cherchent à emporter les toiles qu’on leur refuse, le bouclier abandonné à lui-même parcourt les membres bien tranquilles de l’enfant, et le vent, pas plus que la pluie de safran, ne gêne en rien l’artiste.

Martial, Epigrammata, 11, 21 (texte D. R. Shackleton, Leipzig, Teubner, 1990, trad. et comm. H. I. Izaac, Paris, Les Belles Lettres, 1961 (1934)).

Lydia tam laxa est equitis quam culus aeni,
[…] quam Pompeiano uela negata Noto.

Lydia est aussi large que le derrière d’un cheval de bronze,… que la toile refusée au Notus dans le théâtre de Pompée.

Martial, Epigrammata, 12, 28 (texte D. R. Shackleton, Leipzig, Teubner, 1990, trad. et comm. H. I. Izaac, Paris, Les Belles Lettres, 1961(1934)).

Quamuis non modico caleant spectacula sole,
uela reducuntur cum uenit Hermogenes.

Bien que le soleil qui échauffe le théâtre ne soit pas peu brûlant, on replie les toiles à l’arrivée d’Hermogenes.

Martial, Epigrammata, 14, 28 (texte D. R. Shackleton, Leipzig, Teubner, 1990, trad. et comm. H. I. Izaac, Paris, Les Belles Lettres, 1961(1934)).

Umbrella.
Accipe quae nimios uincant umbracula soles:
Sit licet et uentus, te tua uela tegent.

Ombrelle.
Accepte une ombrelle pour vaincre les soleils trop accablants :
s’il fait du vent, ta propre voile t’abritera.

Martial, Epigrammata, 14, 29 (texte D. R. Shackleton, Leipzig, Teubner, 1990, trad. et comm. H. I. Izaac, Paris, Les Belles Lettres, 1961(1934)).

In Pompeiano te cum spectabo theatro :
Nam Mandatus populo uela negare solet
.
Avec toi j’irai m’asseoir en spectateur au théâtre de Pompée :
en effet Mandatus a l’habitude de refuser au peuple la protection des voiles.

Ovide, Ars amatoria, 1, 100 (texte R. Ehwald, Leipzig, Teubner, 1907, trad. et comm. H. Bornecque, Paris, Les Belles Lettres, 1960).

Tunc neque marmoreo pendebant uela theatro…
Alors [à l’époque de Romulus] il n’y avait pas de uelum suspendu au théâtre de marbre…

Pline, Naturalis historia, 19, 6 (texte L. Ian et C. Mayhoff, Leipzig, Teubner, 1892 – 1909, trad. et comm. J. André, Paris, Les Belles Lettres, 1964).

Postea in theatris tantum umbram fecere, quod primus omnium inuenit Q. Catulus, cum Capitolium dedicaret. Carbasina deinde uela primus in theatro duxisse traditur Lentulus Spinther Apollinaribus ludis. Mox Caesar dictator totum forum Romanum intexit uiamque sacram ab domo sua et cliuum usque in Capitolium, quod munere ipso gladiatorio mirabilius uisum tradunt. Deinde et sine ludis Marcellus Octauia Augusti sorore genitus in aedilitate sua, auunculi XI consulatu, a kal. Aug. uelis forum inumbrauit, ut salubrius litigantes consisterent, quantum mutati a moribus Catonis censorii, qui sternendum quoque forum muricibus censuerat! Vela nuper et colore caeli, stellata, per rudentes iere etiam in amphitheatris principis Neronis.

Plus tard les toiles de lin servirent à faire de l’ombre seulement dans les théâtres : Quintus Catulus, le premier, inventa cet usage quand il fit la dédicace du Capitole. Dans la suite, Lentulus Spinther, dit-on, fit le premier étendre des voiles de carbase dans le théâtre lors des jeux Apollinaires. Puis César, dictateur, en tendit sur le forum tout entier, la Voie Sacrée à partir de sa maison et le cliuus jusqu’au Capitole ; ce spectacle parut, dit-on, plus admirable que les combats de gladiateurs. Plus tard, sans même donner de jeux, Marcellus, fils d’Octavie, sœur d’Auguste, lors de son édilité, sous le onzième consulat de son oncle, fit tendre, à partir des calendes d’Août, des toiles ombrageant le forum pour ménager la santé des plaideurs ; quel changement dans les moeurs depuis le temps de Caton le Censeur, qui voulait que le forum aussi soit pavé de cailloux pointus ! Tout récemment des toiles azurées et semées d’étoiles furent tendues aussi à l’aide de câbles dans les amphithéâtres de l’empereur Néron.

Properce, Elegiae, 4, 1 (texte P. Fedeli, Leipzig, Teubner, 1994, trad. et comm. D. Paganelli, Paris, Les Belles Lettres, 1961).

Nec sinuosa cauo pendebant uela theatro, …
Pas de voiles aux plis sinueux sur le creux d’un théâtre…

Properce, Elegiae, 3, 18 (texte P. Fedeli, Leipzig, Teubner, 1994, trad. et comm. D. Paganelli, Paris, Les Belles Lettres, 1961).

Quid genus aut uirtus aut optima profuit illi
mater, et amplexum Caesaris esse focos ?
Aut modo tam pleno fluitantia uela theatro
et per maternas omnia gesta manus?

(Contexte de la mort de Marcellus)
Que lui a servi sa naissance, sa valeur et la meilleure des mères et d’avoir embrassé le foyer de César et naguère encore la foule qui remplissait son théâtre et ces voiles flottants et tant de choses que pour lui faisait la main maternelle ?

Suétone, Caligula, 26, 5 (texte M. Ihm, Leipzig, Teubner, 1908, trad. et comm. H. Ailloud, Paris, Les Belles Lettres, 1931).

Gladiatorio munere reductis interdum flagrantissimo sole uelis emitti quemquam uetabat…
Quelquefois, pendant un combat de gladiateurs, il faisait replier le uelum, par un soleil des plus ardents puis interdisait à tout le monde de sortir.

Tite Live, Historia romana, 27, 36, 8 (texte P. G. Walsh, Leipzig, Teubner, 1986, trad. et comm. P. Jal, Paris, Les Belles Lettres, 1998 (1983)).

Eo anno primum ex quo Hannibal in Italiam uenisset comitium tectum esse memoriae proditum est…
Cette année [208 a. C.], pour la première fois depuis l’arrivée d’Hannibal en Italie, le comitium, nous dit-on, fut couvert…

Tite Live, Historia romana, 39, 7, 8 (texte P. G. Walsh, Leipzig, Teubner, 1986, trad. et comm. A. M. Adam, Paris, Les Belles Lettres, 1994).

Ludis Romanis eo anno, quo P. Cornelius Cethegus A. Postumius Albinus faciebant, malus in circo instabilis in signum Pollentiae procidit atque id deiecit.
Cette année là [186 a. C.], au cours des jeux romains qu’organisaient Publius Cornelius Cethegus et Aulus Postumius, un mât peu stable qui se dressait dans le cirque tomba sur la statue de Pollentia et la renversa.

Valère Maxime, Facta et dicta memorabilia, 2, 4, 6 (texte C. Kempf, Leipzig, Teubner, 1888, trad. et comm. R. Combès, Paris, Les Belles Lettres, 1995).

Eius instinctu Q. Catulus Campanam imitatus luxuriam primus spectantium consessum uelorum umbraculis texit.
Sous son impulsion Quintus Catulus, imitant l’amour du luxe des campaniens, fut le premier à placer les sièges des spectateurs à l’ombre de voiles.

Vitruve, De architectura, 10 praef. 3 (texte F. Krohn, Leipzig, Teubner, 1912, trad. et comm. L. Callebat avec la collaboration pour le commentaire de Ph. Fleury, Paris, Les Belles Lettres, 1986).

Nec solum id uitium in aedificiis, sed etiam in muneribus, quae a magistratibus foro gladiatorum scaenisque ludorum dantur, quibus nec mora neque expectatio conceditur, sed necessitas finito tempore perficere cogit, id est sedes spectaculorum uelorumque inductiones et ea omnia, quae scaenicis moribus per machinationem ad spectationes populo comparantur. In his uero opus est prudentia diligens et ingenii doctissimi cogitata, quod nihil eorum perficitur sine machinatione studiorumque uario ac sollerti uigore.
Ce mal [l’incompétence de certains architectes] touche non seulement les édifices mais aussi les jeux que donnent les magistrats : combats de gladiateurs sur le forum et représentations scéniques : pour ces jeux ni retard, ni attente ne sont permis, mais il faut nécessairement que tout soit achevé à temps : les sièges des tribunes, l’installation des voiles et tout ce que, selon les traditions scéniques, on offre au peuple pour les spectacles avec des systèmes mécaniques. Or dans ce domaine, il faut la compétence attentive et réfléchie de spécialistes car rien ne se fait sans système mécanique et sans de solides études, diverses et ingénieuses.

C.I.L. 4, 3884

D. LVCRETI SCR AEMILS VS
SATRI. VALENTIS.FLAMINIS. NERONIS.CAESARIS.AVG.FILI.CELER.SING.
PERPETVI. GLADIATORVM. PARIA.XX.ET.D.LVCRETIO.VALENTIS.FILI.AD.LVNA.
GLAD.PARIA.X.PVG.POMPEIS.VI.V.IV.III.PR.IDVS.APR.VENATIO.LEGITIMA.
ET.VELA.ERVNT

Pour les inscriptions pompéiennes annonçant un uelum :
C.I.L. 4, 1177, 1180, 1183, 1184, 1185, 1186, 1189, 1190, 1192, 1194, 3883, 3884, 7992, 7993, 7994, 7995.

Face extérieure d’une borne - A. FavierFace extérieure d’une borne - A. Favier
Face intérieure d’une borne avec les trous d’ancrage pour fixer les treuils - A. FavierFace intérieure d’une borne avec les trous d’ancrage pour fixer les treuils - A. Favier
Le système de soutien des mâts sur le colisée - V. DevauxLe système de soutien des mâts sur le colisée - V. Devaux
Les supports de vélum sur les arènes de Nîmes - S. MadeleineLes supports de vélum sur les arènes de Nîmes - S. Madeleine
Gros plan sur une des consoles de soutien du vélum des arènes de Nîmes - S. MadeleineGros plan sur une des consoles de soutien du vélum des arènes de Nîmes - S. Madeleine
Les arènes de Nice avec un mât de vélum replacé - S. MadeleineLes arènes de Nice avec un mât de vélum replacé - S. Madeleine
Gros plan sur un support de vélum sur les arènes de Nice - S. MadeleineGros plan sur un support de vélum sur les arènes de Nice - S. Madeleine
Vue générale du Colisée couvert par un vélum - Infographie : Nicolas Lefèvre, Charlie Morineau, Jérôme Nicolle - Dossier scientifique : Philippe Fleury, Sophie Madeleine, David Desfougères et Frédéric Tourniquet, 2023Vue générale du Colisée couvert par un vélum - Infographie : Nicolas Lefèvre, Charlie Morineau, Jérôme Nicolle - Dossier scientifique : Philippe Fleury, Sophie Madeleine, David Desfougères et Frédéric Tourniquet, 2023
Le vélum est soutenu par des bornes situées à la périphérie de l’édifice de spectacle - Infographie : Nicolas Lefèvre, Charlie Morineau, Jérôme Nicolle - Dossier scientifique : Philippe Fleury, Sophie Madeleine, David Desfougères et Frédéric Tourniquet, 2023Le vélum est soutenu par des bornes situées à la périphérie de l’édifice de spectacle - Infographie : Nicolas Lefèvre, Charlie Morineau, Jérôme Nicolle - Dossier scientifique : Philippe Fleury, Sophie Madeleine, David Desfougères et Frédéric Tourniquet, 2023
Des cordes de rappel sont fixées entre l’anneau de cordes suspendu au-dessus de l’arène et le parapet qui précède les gradins - Infographie : Nicolas Lefèvre, Charlie Morineau, Jérôme Nicolle - Dossier scientifique : Philippe Fleury, Sophie Madeleine, David Desfougères et Frédéric Tourniquet, 2023Des cordes de rappel sont fixées entre l’anneau de cordes suspendu au-dessus de l’arène et le parapet qui précède les gradins - Infographie : Nicolas Lefèvre, Charlie Morineau, Jérôme Nicolle - Dossier scientifique : Philippe Fleury, Sophie Madeleine, David Desfougères et Frédéric Tourniquet, 2023
Le vélum vu depuis l’arène - Infographie : Nicolas Lefèvre, Charlie Morineau, Jérôme Nicolle - Dossier scientifique : Philippe Fleury, Sophie Madeleine, David Desfougères et Frédéric Tourniquet, 2023Le vélum vu depuis l’arène - Infographie : Nicolas Lefèvre, Charlie Morineau, Jérôme Nicolle - Dossier scientifique : Philippe Fleury, Sophie Madeleine, David Desfougères et Frédéric Tourniquet, 2023
Des cordes de rappel sont fixées entre l’anneau de cordes suspendu au-dessus de l’arène et le parapet qui précède les gradins - Infographie : Nicolas Lefèvre, Charlie Morineau, Jérôme Nicolle - Dossier scientifique : Philippe Fleury, Sophie Madeleine, David Desfougères et Frédéric Tourniquet, 2023Des cordes de rappel sont fixées entre l’anneau de cordes suspendu au-dessus de l’arène et le parapet qui précède les gradins - Infographie : Nicolas Lefèvre, Charlie Morineau, Jérôme Nicolle - Dossier scientifique : Philippe Fleury, Sophie Madeleine, David Desfougères et Frédéric Tourniquet, 2023
Le vélum en partie déplié au-dessus des gradins - Infographie : Nicolas Lefèvre, Charlie Morineau, Jérôme Nicolle - Dossier scientifique : Philippe Fleury, Sophie Madeleine, David Desfougères et Frédéric Tourniquet, 2023Le vélum en partie déplié au-dessus des gradins - Infographie : Nicolas Lefèvre, Charlie Morineau, Jérôme Nicolle - Dossier scientifique : Philippe Fleury, Sophie Madeleine, David Desfougères et Frédéric Tourniquet, 2023
Les coulisses du Colisée [3D] - Les Nocturnes du Plan de Rome - 5 avr. 2023
Bedon R., « L’utilisation du bois dans les édifices de spectacle en Gaule pendant la période romaine », Caesarodunum, vol. 21, no 72‑90, p.  1985.
Borgnis J.A., « Machines théatrales des anciens. Velarium », dans Traité complet de mécanique appliquée aux arts, Paris, Bachelier, 1820, p.  241‑252.
Cozzo G., « Il velario negli antichi edifici anfiteatrali », dans Atti del 2. Congresso nazionale di studi Romani, Rome, P. Cremonese, 1939, p.  197‑204.
Fleury P., « Le velum du Colisée », Pour la Science, vol. 263, 1999, p.  108‑109.
Fleury Ph., « Les moyens techniques au service du spectacle », Histoire antique et médiévale, H.S. 23, 2010, p.  68‑79.
Giovenale G., « Erunt uela » dans Atti del congresso nazionale di studi romani, Rome, Paolo Cremonese, 1931, , vol. , 2, p.  180‑195.
Golvin J.-C., L’amphithéâtre romain. Essai sur la théorisation de sa forme et de ses fonctions, Paris, de Boccard, 1988.
Graefe R., Vela erunt : die Zeltdächer der römischen Theater und ähnlicher Anlagen, Mainz am Rhein, P. von Zabern, 1979, 221 p.
Montilla R.-B., « The awnings of roman theatres and amphitheatres », Theatre survey, vol. 10, 1, 1969, p.  75‑88.
Pellet A., « Disposition et manœuvre de la tente sur l’amphithéâtre de Nîmes » dans Congrès scientifique de France, Nîmes, 1845, p.  450‑463.
Peruzzi E., « Velum », Athenaeum, vol. 47, 1969, p.  256‑265.
Tocco E.-L., Del velario e delle vele negli anfiteatri particolarmente nell’anfiteatro flavio, Rome, Vivanet, 1857.
Tosi G., « La carpenteria negli edifici per spettacoli », dans Gli edifici per spettacoli nell’Italia romana, Quasar, 2003, p.  688‑708.