Caserne de la Ve cohorte

Caserne de la Ve cohorte

Plan de situation dans Rome de Caserne de la Ve cohorte
Visite thématique>Edifices d'utilité publique>Casernes
Visite géographique>Le Caelius - Caelius Mons

La caserne de la Ve Cohorte de Vigiles se trouvait sur le Caelius, à l’emplacement de l’actuelle Villa Celimontana. C’est l’une des deux seules casernes de vigiles dont nous ayons conservé une trace.

Les vigiles ont été créés par Auguste en 6 ap. J.-C. L’idée était d’avoir dans Rome une troupe suffisamment nombreuse et organisée pour être efficace mais avec un caractère militaire suffisamment peu marqué pour que son installation en ville ne pose aucun risque. Au départ les recrues étaient toutes des affranchis. Leur incorporation dans le corps des vigiles leur permettait au bout de trois années (six à l’origine) de devenir citoyens de plein droit et donc d’avoir accès aux distributions de blé. Le coût des vigiles était financé par une taxe de 2% sur les ventes d’esclaves. A la tête du corps était placé un Préfet des Vigiles. C’était un poste prestigieux, qui préparait souvent à exercer le poste le plus haut dans la hiérarchie de l’administration impériale : celui de Préfet du Prétoire, le personnage le plus important après l’empereur, sorte de Vice Empereur. Nous savons qu’il y avait sept cohortes de Vigiles. A l’époque de Constantin, les cohortes comptaient 1000 hommes chacune. Soit un effectif total de 7000 hommes, ce qui est très important. Chaque cohorte avait en charge deux des 14 régions de Rome créées par Auguste. Sept régions possédaient donc une caserne, mais il y avait aussi un poste de garde (excubitorium) dans chaque région.

Aujourd’hui n’ont été retrouvés et identifiés que deux casernes (celle de la Ie Cohorte au Champ de Mars et celle de la Ve Cohorte sur le Caelius) et un poste de garde (celui de la VIIe Cohorte dans le Trastevere).

Nous savons que le pape Paul III a fait démonter les marbres de la caserne du Caelius entre 1544 et 1546 pour décorer la salle royale du palais du Vatican. Les marbres jaunes sont largement dominants, d’où l’image que nous proposons de la caserne de la Ve cohorte.

Emplacement de la caserne de la Ve cohorte de vigiles Cliché Ph. FleuryEmplacement de la caserne de la Ve cohorte de vigiles Cliché Ph. Fleury
Cour (Documentation : Ph. Fleury et N. Gautier – Infographie : A. Tillier et N. Lefèvre, 2019)Cour (Documentation : Ph. Fleury et N. Gautier – Infographie : A. Tillier et N. Lefèvre, 2019)
(Documentation : Ph. Fleury et N. Gautier – Infographie : A. Tillier et N. Lefèvre, 2019) (Documentation : Ph. Fleury et N. Gautier – Infographie : A. Tillier et N. Lefèvre, 2019)
(Documentation : Ph. Fleury et N. Gautier – Infographie : A. Tillier et N. Lefèvre, 2019) (Documentation : Ph. Fleury et N. Gautier – Infographie : A. Tillier et N. Lefèvre, 2019)
(Documentation : Ph. Fleury et N. Gautier – Infographie : A. Tillier et N. Lefèvre, 2019) (Documentation : Ph. Fleury et N. Gautier – Infographie : A. Tillier et N. Lefèvre, 2019)
En voiture à Rome [3D] - Les Nocturnes du Plan de Rome - 10 nov. 2021
"Pompiers" et "police" à Rome [3D] - Les Nocturnes du Plan de Rome - 06 févr. 2019
Baillie R.P.K., The vigiles of imperial Rome, Oxford, Oxford University Press, 1926.
Bérard F., « Le rôle militaire des cohortes urbaines », Mélanges de l’Ecole française de Rome, Antiquité, vol. 100, no 1, 1988, p.  159‑182.
De Magistris E., La Militia Vigilum della Roma imperiale, Roma, Fratelli Bocca, 1898.
Echols E.C., « The Roman city police. Origin and development », The Classical Journal, vol. 53, 1958, p.  377‑385.
Fourneau B., « « Ostiis descenderunt »: les soldats du port de Rome d’Auguste à Gordien III », Folia Electronica Classica, vol. 34, 2017.
Freis H., Die Cohortes urbanae, Köln, Böhlau, 1967.
Guarino A., « Le notti del praefectus vigilum », Labeo : rassegna di diritto romano, vol. 8, 1962, p.  348‑350.
Homo L., Rome Impériale et l’Urbanisme dans l’Antiquité, Paris, Albin Michel, 1951.
Ménard H., « L’insécurité de la Rome impériale : entre réalité et imaginaire, Insecurity in Imperial Rome: between reality and fiction. », Histoire urbaine, vol. 2, 2000, p.  59‑71.
Nippel W., Public order in ancient Rome, Cambridge, Cambridge University Press, 1995.
Rainbird J.S., « The Fire Stations of Imperial Rome », Papers of the British School at Rome, vol. 54, 1986, p.  147‑169.
Ramieri A.M., I Vigili del Fuoco della Roma Antica, Roma, Palombi, 1990.
Rucinski S., Praefectus Urbi. Le Gardien de l’ordre public à Rome sous le Haut-Empire Romain, Poznan, Wydawnictwo Naukowe Contact, 2009.
Ruciński S., « Le rôle du préfet des vigiles dans le maintien de l’ordre public dans la Rome impériale », Eos: Commentarii Societatis Philologae Polonorum, vol. 90, no 2, 2003, p.  261‑274.
Sablayrolles R., Libertinus miles, Rome, École française de Rome, 1996.
Salles C., Les bas-fonds de l’Antiquité, Paris, Payot & Rivages, 2003.
Silverio E., « Il sistema di sicurezza romano », Ars Historiae. Conoscere e ricostruire, vol. 1, 2004, p.  31‑34.
Silverio E. et Liberati A.M., « Tra « custodia Urbis » e « custodia sui ». A proposito di alcune questioni relative alle « cohortes urbanae » ed agli « speculatores » », Storia militare antica, vol. 1, no 2, 2020, p.  167‑192.