Statue de la Magna Mater (temple Magna Mater)

Statue de la Magna Mater (temple Magna Mater)

Plan de situation dans Rome de Statue de la Magna Mater (temple Magna Mater)
Visite géographique>Le Palatin - Palatium
Visite thématique>Statuaire

La statue de Cybèle est un bétyle, c’est-à-dire une pierre à valeur symbolique.

La statue de Cybèle est probablement un météorite tombé en Phrygie (dans la Turquie actuelle) si l’on en croit Hérodien (Histoire des empereurs romains, 1, 11) : « Sa statue elle-même [de la Mère des Dieux] est, dit-on, tombée du ciel ; on n’en connaît pas la matière et l’on ignore le nom de l’artiste qui l’a faite ; elle ne serait même pas l’œuvre des hommes. Tombée du haut du ciel il y a longtemps, elle parvint, raconte-t-on, dans un canton de Phrygie (ce lieu, qui s’appelle Pessinonte, tire son nom du fait que la statue y est tombée et y apparut pour la première fois sur terre) ». Une ambassade romaine vint la chercher dans son sanctuaire de Pessinonte en 205 av. J.-C. pour la rapporter à Rome. La pierre noire fut d’abord installée dans le temple de la victoire sur le mont Palatin. En même temps le Sénat vota la construction d’un temple spécialement pour Cybèle. La construction dura 13 ans et le temple fut dédié en 191 av. J.-C. D’après Arnobe (Adu. gentes, 7, 49), dans le temple du Palatin , la pierre était enchâssée à la place du visage dans une statue en argent.

Statue de la Magna Mater représentée avec la pierre noire en guise de visage et ses vêtements en argent. Au pied de la statue des ex-voto sont déposés en l’honneur d’Attis.Statue de la Magna Mater représentée avec la pierre noire en guise de visage et ses vêtements en argent. Au pied de la statue des ex-voto sont déposés en l’honneur d’Attis.
La statue de la Magna Mater dans son temple du PalatinLa statue de la Magna Mater dans son temple du Palatin
La déesse Cybèle : un culte à mystères [3D] - Les Nocturnes du Plan de Rome - 23 nov. 2022
Battistelli P., « Palatino. Santuario della Magna Mater. L’area ovest del tempio di Cibele », Bollettino di archeologia, vol. 11‑12, 1991, p.  98‑108.
Beard M., « The cult of the « Great Mother » in imperial Rome: the Roman and the « foreign » », dans Brandt J.R. et Iddeng J.W. (éds.), Greek and Roman festivals: content, meaning and practice, Oxford, Oxford University Pr., 2012, p.  323‑362, ill. plans.
Belayche N., « La « Mater Magna », « Megalè Mètèr » ? », dans Bonnet C., Pirenne-Delforge V. et Pironti G. (éds.), Dieux des Grecs, dieux des Romains : panthéons en dialogue à travers l’histoire et l’historiographie, Bruxelles, Institut Historique Belge de Rome (Artes), 2016, , vol. , 5, p.  45‑59.
Bonnet C. et Bricault L., Quand les dieux voyagent : cultes et mythes en mouvement dans l’espace méditerranéen antique, Genève, Labor et Fides, 2016.
Carignani A., Ciotola A., Pacetti F. et Panella C., « Roma. Il contesto del Tempio della Magna Mater sul Palatino, III », dans Società romana e impero tardoantico, III: Le merci, gli insediamenti, Bari, (Ist. Gramsci Semin. di antichistica Coll. storica), 1986, p.  27‑43.
Cumont F., Les Religions orientales dans le paganisme romain: conférences faites au Collège de France en 1905, Paris, E. Leroux (Annales du musée Guimet Bibliothèque de vulgarisation), 1906.
D’Alessio A., « Il santuario della Magna Mater dalla fondazione all’età imperiale: sviluppo architettonico, funzioni e paesaggio urbano », Scienze dell’Antichità: storia archeologia e antropologia, vol. 13, 2006, p.  429‑454.
Faraone C.A., « Roman-period mystery cults as the focal points of cursing rituals ? », Acta Antiqua Academiae Scientiarum Hungaricae, vol. 58, 2018, p.  465‑479.
Franchi R., Dalla Grande Madre alla Madre : la maternità nel mondo classico e cristiano : miti e modelli. 2, Roma, Alessandria, Ed. dell’Orso (Hellenica), 2019, vol. 75, X-371 p. ill. 3 index p.
Graillot H., Le culte de Cybèle mère des dieux à Rome et dans l’empire romain, Paris, Fontemoing, 1912, 599 p.
Latham J.A., « Roman rhetoric, Metroac representation: texts, artifacts, and the cult of Magna Mater in Rome and Ostia », Memoirs of the American Academy in Rome, vol. 59‑60, 2015 2014, p.  51‑80.
Leglay M., « Sur l’implantation des sanctuaires orientaux à Rome », dans Nicolet C., Corbier M., Panciera S., Royo M. et Pietri C. (éds.), L’Urbs : espace urbain et histoire (Ier siècle av. J.-C. - IIIe siècle ap. J.-C.), Actes du colloque international organisé par le CNRS et l’EFR - Rome, 8-12.5.1985, Rome, Ecole Française de Rome (Collection de l’EFR ; 98), 1987, p.  545‑562.
Mattern T., « Der Magna-Mater-Tempel  und die augusteische Architektur in Rom », Mitteilungen des Deutschen Archäologischen Instituts. Römische Abteilung, vol. 107, 2000, p.  141‑153.
Parodo C., « L’eredità regale della Μεγάλη Μήτηρ : il ruolo della Grande Madre nell’Altare di Pergamo e la legittimazione divina del potere degli Attalidi », Gaia: Revue Interdisciplinaire sur la Grèce Archaïque, vol. 21, 2018.
Pensabene P., « Area sud occidentale del Palatino, I », dans Roma. Archeologia nel centro, I: L’area archeologica centrale ; II : La città murata, Roma, De Luca (Lavori & studi di archeol.), 1985, , vol. , VI, p.  179‑212.
Reeves J., Co-opted, Cults and the Classics: Highlighting the Magna Mater Cult in Rome, Seattle Pacific Library., 2019.
Rieger A.-K., « Tradition locale contre unité supra-régionale : le culte de Magna Mater », Trivium [en ligne], vol. 4, 2009.
Rossi F.M., « L’ area sud-ovest del Palatino: indagini archeologiche nel « temenos » del tempio della Magna Mater : un’anticipazione », dans Burri R. (éd.), Ad limina. 2,: Inconto di studio tra i dottorandi e i giovani studiosi di Roma : Istituto svizzero di Roma, Villa Maraini, febbraio-aprile 2003 : atti, Alessandria, Ed. dell’Orso, 2004, p.  115‑132, ill. carte.
Rossi F.M., « Indagani nel temenos del tempio della magna mater sul Palatino », dans Figures d’empire, fragments de mémoire: pouvoirs et identités dans le monde romain impérial, IIe s. av. n. è.-VIe s. de n. è., Villeneuve-d’Ascq, Pr. Universitaires du Septentrion (Archaiologia), 2011, p.  213‑225.
Satterfield S., « Intention and Exotism in Magna Mater’s Introduction into Rome », Latomus: revue d’études latines, vol. 71, no 2, 2012, p.  373‑391.
Turcan R., Les cultes orientaux dans le monde romain, Paris, Les Belles Lettres, 2004.
Van Haeperen F., « Les acteurs du culte de « Magna Mater » à Rome et dans les provinces occidentales de l’Empire », dans Benoist S., Daguet-Gagey A. et Hoët-Van Cauwenberghe C. (éds.), Figures d’empire, fragments de mémoire: pouvoirs et identités dans le monde romain impérial, IIe s. av. n. è.-VIe s. de n. è., Villeneuve-d’Ascq, Pr. Universitaires du Septentrion (Archaiologia), 2011, p.  467‑484.
Van Haeperen F., Étrangère et ancestrale, la Mère des dieux dans le monde romain, Paris, Cerf (Conférences de l’École Pratique des Hautes Études), 2019, 206 p. ill. p.
Van Haeperen F., « Les prêtresses de « Mater Magna » dans le monde romain occidental », dans Urso G. (éd.), « Sacerdos »: figure del sacro nella società romana : atti del convegno internazionale : Cividale del Friuli, 26-28 settembre 2012, Pisa, ETS (I convegni della Fondazione Niccolò Canussio), 2014, , vol. , 12, p.  299‑321.
« Prêtre(sses)s, tauroboles et mystères phrygiens », dans Figures de dieux : construire le divin en images, Rennes, Presses Universitaires de Rennes (Histoire), 2014, p.  99‑118.